Je salue l'amendement déposé par le Gouvernement, qui répond à une demande extrêmement importante et légitime du secteur des médias et de la presse, particulièrement fragilisé par la crise. Nous n'avons jamais eu autant besoin des médias, nous n'y avons jamais eu autant recours, mais ils n'ont jamais eu autant de difficultés financières car les annonceurs n'ont pas pu maintenir les campagnes qui avaient été envisagées. Je relève donc un grand paradoxe : alors que les audiences n'ont jamais été aussi fortes, les ressources des entreprises de presse n'ont jamais été aussi faibles. Je crois donc que ce crédit d'impôt transitoire est nécessaire.
Je défends toutefois un sous-amendement no 2442 car il me semble légitime que ce crédit d'impôt couvre d'autres dépenses. Je pense notamment aux dépenses en matière d'information, car c'est d'abord de l'information que les citoyens sont allés chercher dans les différents médias ; or, tel qu'il est rédigé actuellement, l'amendement du Gouvernement ne prend pas en compte ces dépenses.
Quant au sous-amendement no 2467 qui viendra juste après, il vise à intégrer aux dépenses éligibles à ce crédit d'impôt les programmes dits de flux. L'amendement du Gouvernement vise les dépenses de création, mais pas tous ces programmes notamment de divertissement qui ont été très importants pendant la période de confinement et qui ont aidé les Français à la traverser. De la même façon que la fiction, la création sont soutenues, on peut soutenir le secteur du divertissement et ces programmes de flux qui sont essentiels et pourvoyeurs d'emplois dans notre pays et nos territoires. C'est la raison pour laquelle j'ai déposé ce second sous-amendement.