Sur ce sujet de la consommation de tabac pendant la crise, la commission des finances a mis en place une mission, que je présiderai et dont Joël Giraud sera le rapporteur. Vous avez pu constater que les bureaux de tabac situés dans les zones frontalières ou à Paris ont connu une hausse très forte de la vente de tabac, les circulations transfrontalières ayant été réduites à zéro, d'une part, et le marché noir ayant d'autre part beaucoup souffert des restrictions considérables apportées à la liberté de circuler. Cela nous a permis de mesurer in vivo le niveau exact de la consommation de tabac.
Cette mission devrait d'ailleurs nous permettre d'établir les liens entre la fiscalité et la consommation du tabac, et notamment d'évaluer les dommages collatéraux d'une fiscalité élevée du tabac. Je ne dis pas que celle-ci n'a pas lieu d'être, mais elle a pour conséquence de faire reculer non pas la consommation mais le client, ce qui se traduit par des pertes fiscales très importantes.