On le sait : l'impact de la crise sanitaire n'a pas été sans conséquences pour le sport professionnel, notamment le football. Plusieurs éléments ont amplifié les difficultés : perte des recettes de billetterie liée à l'arrêt des compétitions, droits de diffusion télévisée amputés en raison du non-versement des dernières parts, accroissement de l'écart avec les pays voisins dans lesquels les compétitions ont repris. Pour la seule Ligue 1, la perte de chiffre d'affaires s'élève à 650 millions d'euros et la perte de recettes d'exploitation atteint 1,2 milliard.
L'article 18 apporte un soutien fort à l'économie française, ce dont nous nous réjouissons. Il introduit toutefois une distorsion dangereuse au sein du secteur du football professionnel, puisqu'il exclut quatre sociétés sportives de Ligue 1 du bénéfice de ces exonérations. Or ces quatre clubs contribuent d'une manière significative à l'économie du sport, au dynamisme de leur territoire et, plus largement, au rayonnement international du football français. Il n'est justifié ni sur le plan économique, ni sur le plan juridique, qu'ils ne puissent pas bénéficier de ces mesures de soutien. Le présent amendement, auquel j'associe mon collègue Cédric Roussel, vise à garantir l'application des dispositions de l'article 18 à l'ensemble des clubs professionnels participant au même championnat national.