L'article dont nous allons débattre a pour objet la garantie par l'État d'un emprunt octroyé à la Polynésie française par l'Agence française de développement, à l'instar de celui qui a été consenti par cet organisme à la Nouvelle-Calédonie dans le cadre du précédent PLFR. D'un montant de 240 millions d'euros, ce prêt doit permettre à la collectivité de faire face aux différentes dépenses liées au covid-19, afin de préserver son autofinancement. Destinée à maintenir les compétences et la protection sociale, ainsi qu'à compenser la perte de recettes et le report de cotisations sociales, cette aide conséquente participera à la sauvegarde de l'économie du territoire. Malgré la très bonne réactivité du gouvernement polynésien, la violence de la crise et la singularité de l'archipel rendent nécessaire l'octroi d'un tel montant, alors que le tourisme, très durement touché, représente près de 15 % du PIB et que, selon le ministère du tourisme et de l'emploi, 15 000 à 20 000 emplois de ce secteur sont menacés.
Ce prêt de 240 millions d'euros n'est néanmoins dédié qu'aux entreprises et ne concernera pas les collectivités locales de la Polynésie française, comme le rappelait M. le rapporteur général en commission. C'est pourquoi, accompagnée de plusieurs collègues de la délégation aux outre-mer, j'ai cosigné l'amendement de Mme Maina Sage tendant à ce qu'un comité puisse veiller au suivi de la mise en oeuvre et de l'évaluation des mesures de soutien financier et proposer, si nécessaire, une réévaluation de ce prêt.