Je tiens d'abord à remercier Mme Atger pour son soutien. Cet article 16, qui porte sur le PGE destiné à notre collectivité, est évidemment important pour la Polynésie et je tiens donc également à remercier le Gouvernement de ce premier pas en faveur de notre territoire. Celui-ci est violemment frappé par la crise, puisque son premier moteur économique est le tourisme. Dans l'hexagone, où le poids de ce secteur dans le PIB national est de 8 %, on voit bien les conséquences de la crise sur l'ensemble du territoire. Si l'on imagine maintenant qu'en Polynésie, le tourisme compte pour 15 % du PIB local, on mesure quel peut être cet impact ! Le tourisme n'est pas un secteur important, mais dominant, et il a été frappé de plein fouet, puisque les frontières ont été fermées depuis le 28 mars. Les conséquences sont donc très lourdes, sachant en outre qu'il s'agit d'un moteur économique qui tire les autres filières, comme l'agriculture et la pêche. Les prestataires d'activités touristiques sont extrêmement nombreux.
Une visioconférence, qui a réuni le Président de la République et, notamment, des représentants de l'État en Polynésie, a permis de fixer un cadre de travail, avec un comité d'expertise local qui a travaillé pendant trois semaines pour évaluer les besoins à un montant de 470 millions d'euros. Avec 240 millions, le montant du PGE est certes important, mais nous demandons aujourd'hui un suivi très précis de son exécution et, surtout, de l'évaluation des besoins exprimés en Polynésie. J'ai déjà dit que ce comité réunissait des financeurs relevant de l'État, des gens très sérieux représentant l'AFD et l'IEOM, l'Institut d'émission d'outre-mer, qui est l'expression de la Banque de France dans notre territoire… La Cour des comptes a également été associée à cette mission et a réalisé un travail très sérieux, avec notamment la vice-présidence de la Polynésie concernée.
Merci donc de votre compréhension sur ce sujet. Je demande au Gouvernement d'être à l'écoute de cette demande particulière de suivi des besoins de la collectivité.