Quelque chose m'a peut-être échappé, mais j'ai cru comprendre qu'un changement de gouvernement avait eu lieu en début de semaine, et j'ai même entendu les propos de la nouvelle ministre de la culture dans l'hémicycle et au cours d'interviews. Autrement dit, vous ne prenez pas en compte le changement de ministre et la volonté affichée de Mme Bachelot d'être la ministre des auteurs, des territoires, et de ceux qui sont en grande difficulté en raison de la crise, ni son souhait de faire revivre le spectacle vivant et les théâtres. C'est un peu embêtant !
L'augmentation temporaire du taux du crédit d'impôt cinéma, de 30 à 40 %, constitue pourtant l'occasion de répondre favorablement aux ambitions de la ministre de la culture et de lui donner les moyens de sa nouvelle politique qui consiste à être aux côtés de ceux qui ont souffert durant la crise. Le secteur a en effet été confronté, comme Mme Bergé vient de l'expliquer, à l'arrêt des tournages, aux recettes publicitaires de la télévision en chute libre, ce qui diminue d'autant les obligations d'investissement des chaînes dans la production cinématographique, aux surcoûts liés à la crise sanitaire pour les futurs tournages. J'ajoute que nous savons que les crédits d'impôt sont un outil économique particulièrement rentable pour les finances publiques.
Vous ne pouvez pas vous prévaloir d'agir en faveur des intermittents du spectacle – nous attendons d'ailleurs toujours le décret sur ce sujet – et refuser de faciliter l'embauche de ceux qui sont aujourd'hui sans travail. Je ne peux pas me satisfaire de votre réponse : quel que soit notre bord politique, nous continuerons à défendre les crédits d'impôt relatifs au spectacle, notamment au nom de la commission des affaires culturelles.