Ce nouveau monde doit partir des attentes et des espoirs de nos concitoyens. Beaucoup d'associations, de syndicats, de mouvements se sont mobilisés ces dernières semaines. Nous avons pu nous aussi en dessiner les contours lors de notre consultation intitulée « Le jour d'après », à laquelle ont participé plus de soixante-cinq parlementaires de tous bords – vous avez été alors, madame la ministre Pompili, l'une de nos collègues plus engagées.
Ce nouveau monde, les Français le souhaitent plus écologique, plus démocratique, plus solidaire. Il doit se fonder avant tout sur un principe directeur : la confiance. Vous nous demandez aujourd'hui notre confiance, monsieur le Premier ministre, mais il faut, au préalable, faire confiance aux Français. Ce sont eux qui nous ont permis de traverser cette crise. Forts et courageux, nos compatriotes ont prouvé qu'ils étaient prêts à faire des efforts – encore faut-il que la cause leur semble juste. Entendons donc ce qu'ils veulent pour eux-mêmes, pour les autres et pour leur pays. De là viendra l'énergie dont nous avons besoin pour reconstruire.
Pourtant, en écoutant le Président de la République hier et en vous écoutant aujourd'hui, monsieur le Premier ministre, nous avons le sentiment que les citoyens sont une nouvelle fois mis de côté s'agissant des orientations du plan de relance,