Intervention de Delphine O

Réunion du mercredi 11 octobre 2017 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine O :

Monsieur l'envoyé spécial, je souhaiterais interroger le diplomate chevronné que vous êtes sur le format des négociations.

Vous avez évoqué les multiples initiatives qui se sont succédé au cours des dernières années pour essayer de résoudre la crise syrienne. Les négociations de Genève, qui se déroulent sous la houlette de l'ONU, en sont déjà à leur huitième round. Le processus d'Astana implique les Russes, les Iraniens et les Turcs. Le groupe de contact, créé à l'initiative de notre Président, devrait réunir les États-Unis, la Russie, mais aussi la Jordanie, l'Arabie saoudite et peut-être l'Iran.

La multiplicité des initiatives montre que les acteurs – américains, russes ou régionaux – se sentent concernés et cherchent vraiment à trouver une solution. En même temps, ces initiatives courent le risque d'entrer en concurrence entre elles, de brouiller un peu le message ou d'introduire de la confusion.

Les Américains font un blocage sur la participation iranienne au groupe de contact, à un moment où Donald Trump menace de refuser de certifier l'accord sur le nucléaire iranien, ce qui accroît encore la tension entre les deux pays. Savez-vous si les Américains sont disposés à revenir sur ce blocage ?

D'après votre expérience, quel est le meilleur format de négociations ? Est-ce un groupe de contact à dix ou quinze ? Ne pensez-vous pas que les discussions bilatérales entre les États-Unis et la Russie ont été souvent plus efficaces que les négociations de Genève ? Faut-il opter pour un format un peu modulable ? Dans ce dernier cas, il pourrait y avoir cinq acteurs autour de la table et des conversations parallèles et privées avec les acteurs de la région quand les Américains refusent de parler aux Iraniens, les Turcs aux Saoudiens, et ainsi de suite.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.