Vous avez raison, mais les prisons gouvernementales abritent 100 000 détenus contre quelque 400 seulement pour les prisons de l'opposition. S'agissant des personnes détenues, enlevées ou disparues, il est vrai que l'opposition a pris de nombreuses personnes, mais c'est sans comparaison avec le gouvernement. En outre, certains détenus ont été libérés dans les zones reprises à Daech. Le vrai problème concerne les 100 000 personnes détenues par le gouvernement, dont l'entourage – environ 400 000 personnes – exige d'avoir des nouvelles. Nous ne cessons de solliciter le gouvernement en ce sens en tâchant de le persuader que s'il veut faire un geste afin d'être pris au sérieux pour l'avenir de la Syrie, il doit au moins donner les noms des détenus encore vivants.
La Croix-Rouge s'est saisie de cette question et effectue des visites, mais elle ne peut se rendre dans toutes les prisons, qu'elles soient du gouvernement ou de l'opposition. En clair, il faut maintenir la pression morale.