Il vise à élargir les critères d'application des MICAS, qui sont trop restrictifs et en compliquent la mise en oeuvre. J'évoquais tout à l'heure les chiffres qui montrent une très forte baisse des mesures de contrôle. Ainsi, alors que plus de 460 mesures d'assignation douze heures par jour à résidence avaient été prononcées durant l'état d'urgence, ce chiffre est tombé depuis novembre 2017, c'est-à-dire depuis près de trois ans, à moins de 300 : le recours à ces mesures devient plus rare, alors que la menace n'a pas diminué et que le nombre de personnes identifiées au FSPRT demeure élevé.
Je privilégie donc, plutôt que les critères cumulatifs qui rendent le recours aux MICAS très difficile – puisque la personne concernée doit à la fois constituer une menace grave et rentrer en relation avec d'autres personnes impliquées dans des actes de terrorisme – , l'application de critères alternatifs.