La durée maximale des MICAS est à l'heure actuelle de douze mois : l'amendement vise à supprimer toute limitation de durée totale.
Je pense que, compte tenu de la dangerosité des individus concernés, il n'est pas normal, madame la présidente de la commission, d'imposer la production d'éléments nouveaux pour la prolongation des MICAS. On ne travaille pas dans le vent : une surveillance, une enquête, une filature, le démantèlement de réseaux impliquent souvent de maîtriser les individus concernés plus de douze mois. Il n'est pas possible d'assurer qu'ils sont redevenus de blanches colombes en douze mois et qu'ils peuvent dès lors reprendre leur vie dans une totale liberté.
Depuis le début, vous insistez beaucoup, monsieur le rapporteur, sur les libertés individuelles : on a tendance à oublier à quel type d'activités potentiellement terroristes se livrent ce type d'individus. Leur niveau de dangerosité est réel. J'aimerais qu'on défende avant tout ici la liberté de nos concitoyens de se déplacer sur le territoire national en toute quiétude et en toute sécurité.