En septembre dernier, nous débutions nos travaux pour examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, conscients de l'immense responsabilité que nous avions en tant que législateur. Le défi était, en effet, immense : actualiser notre droit en l'adaptant aux progrès scientifiques et à l'évolution toujours très rapide des techniques, ainsi qu'aux attentes et aux transformations de notre société, dans le respect de nos principes éthiques. Car les enjeux des lois de bioéthique sont toujours très nombreux et, par essence, délicats. Ils font appel à des questionnements qui relèvent de l'intime et de la conscience de chacun. Ils interrogent le rapport que chacun d'entre nous entretient avec la vie elle-même, ainsi que la place que la société confère à l'humain.
En ce sens, la révision des lois de bioéthique nous invite à nous prononcer sur la société que nous souhaitons. Il est donc peu de dire qu'elle constitue un rendez-vous crucial, qui nous oblige à faire preuve de responsabilité, certes, mais avant tout, d'humilité. Chacun d'entre nous, et c'est le cas des membres du groupe Libertés et territoires, s'est prononcé en première lecture de manière individuelle, en conscience. Il en sera de même pour cette deuxième lecture.
Je suis heureuse, pour ma part, que notre assemblée puisse poursuivre l'examen de ce texte, en dépit du contexte extraordinaire que nous connaissons depuis l'épidémie de covid-19, qui a d'ailleurs interrompu et repoussé nos travaux. Certains d'entre nous estiment que l'inscription de ce texte à l'ordre du jour de notre assemblée n'était pas une priorité compte tenu de la crise sanitaire et économique :