… mais nous pouvons dire qu'ils avaient très mal commencé le 15 juillet. Alors que le Premier ministre s'exprimait pour la première fois devant la représentation nationale, son discours de politique générale ne faisait pas mention du premier texte, hormis ceux liés à l'épidémie de covid-19, qu'il soumettrait au Parlement. Ce texte vise à réviser les lois de bioéthique : ce n'est tout de même pas rien ! Le Premier ministre n'en a pas dit un mot. Peut-être était-il contraint par le temps : il lui fallait aller à l'essentiel.
Nous, nous considérons que l'essentiel inclut ces lois de bioéthique et leurs révisions. C'est pourquoi, la semaine dernière, comme la semaine précédente, certains collègues, dont Annie Genevard a été la dernière, ont cherché à savoir ce que pensait le Premier ministre de la révision des lois de bioéthique : rien du tout ! Aujourd'hui, 27 juillet, dans la torpeur estivale, des arguments ont été échangés durant quatre heures et demie de discussion générale. Nous aurions pu recevoir une réponse tant soit peu étoffée, précise, du secrétaire d'État représentant le Gouvernement. Il a tout balayé en quatre minutes et demie !
Tout cela est assez désolant, y compris l'intitulé du titre Ier. Il faut à tel point se rassurer, se convaincre par la méthode Coué que le projet de loi est bien éthique, qu'on le réaffirme à l'envi, à tort et à travers. Pour notre part, nous disons, et nous aurons l'occasion de le redire, que ce texte n'est ni bio, ni éthique.