L'autorisation de la ROPA avait été repoussée en première lecture parce que celle-ci constitue un don dirigé, lequel est proscrit dans le cas d'une assistance médicale à la procréation – le don est anonyme.
Les auteurs des amendements veulent faire admettre l'idée qu'un enfant peut être l'enfant de deux femmes : l'une donne ses ovocytes, l'autre porte l'enfant. « C'est notre enfant à toutes les deux » diront-elles, comme peut le faire un couple hétérosexuel. Les amendements traduisent une volonté d'évincer une réalité biologique au profit d'une autre réalité qui trahit précisément la première à laquelle chacun d'entre nous est pourtant confronté. C'est très dangereux et très grave.
Lors de son audition, la sociologue Irène Théry prônait l'abandon de la réalité biologique au profit d'une réalité sociale, sociétale, idéologique. C'est une telle dérive que nous refusons et condamnons en rejetant les amendements.