Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mercredi 29 juillet 2020 à 15h00
Bioéthique — Article 1er

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Nous ne connaissons pas forcément les risques de la stimulation ovarienne. Thrombose veineuse, risque d'embolie pulmonaire, hémorragie interne post-ponction, douleurs pelviennes sévères, insuffisance rénale : voici, très concrètement, les risques induits par la stimulation ovarienne.

Madame Obono, nous estimons qu'il n'est pas nécessaire d'inscrire dans la loi la limitation du recours à la stimulation ovarienne. Nous aurons l'occasion d'y revenir. Mais vos propos vont servir ma démonstration : les médecins doivent appliquer le principe fondamental de non-réalisation des actes non nécessaires. Ils évaluent donc le rapport entre bénéfice et risques. On privilégie d'abord l'insémination, puis la stimulation et enfin, si nécessaire, la FIV. Or, lorsque l'on stimule une personne pour donner ses ovocytes à une autre, le rapport entre le bénéfice et les risques est négatif ! L'appréciation de l'intérêt de la technique relève naturellement de l'équipe médicale mais, dans le cadre de la ROPA, on « force » l'équipe médicale, si vous me permettez ce terme.

Par ailleurs, comme l'a très bien expliqué M. Dharréville, cette technique percute en effet la philosophie du don, qui reste dans notre pays non dirigé – j'apprécie votre sens de la rhétorique, monsieur le rapporteur, mais il s'agirait bien là d'un don dirigé – et anonyme. Ne contrevenons pas à nos principes : le code de la santé publique dessine, vous le savez, un cadre général dans lequel l'anonymat du don est un principe fondamental.

1 commentaire :

Le 09/08/2020 à 09:28, Laïc1 a dit :

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Non seulement leur technique n'est pas médicalement justifiée, mais en plus elle peut porter atteinte à la santé de la femme...

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