… il ne remplace pas : il est un être de plein exercice. Il est certes issu de la conception réalisée par son père et sa mère, mais il connaîtra une existence propre.
Toujours pour reprendre les propos de Mme Buzyn, j'insiste sur l'extrême fragilité de la veuve. Sans évoquer d'autre pression, la seule hypothèse que demain ce projet, comme vous dites, devienne réalisable, constitue déjà en soi une pression : pendant six mois, et au-delà, elle vivra dans l'obsession de l'être qu'elle a perdu et voudra l'incarner, d'une manière ou d'une autre. Le rôle de la société, de la famille et des amis en de telles circonstances est d'affirmer que ce qui est arrivé est très triste, dramatique, mais que la vie doit continuer, différemment – il ne s'agit pas de trouver un substitut à l'être cher perdu, mais de vivre une autre vie, avec d'autres réalités. Voilà pourquoi, en dernière analyse, je considère que ce serait une erreur d'autoriser cette possibilité, qui à elle seule exercerait une pression sur la femme : la société doit savoir dire à celui qui a subi un tel drame qu'il faut continuer à vivre et ne pas se projeter en permanence dans un passé hélas révolu.
Le 10/08/2020 à 09:59, Laïc1 a dit :
"Il est certes issu de la conception réalisée par son père et sa mère, mais il connaîtra une existence propre."
Son existence sera très largement tributaire de ses parents, en bien ou en mal.
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