Je n'avais pas prévu de m'exprimer mais puisque M. Philippe Vigier a cité mon nom, je tiens à préciser mon avis sur le sujet.
Je l'ai souligné hier dans ma question au Premier ministre : c'est le sujet qui nous a conduits au débat le plus long, le plus beau et le plus difficile. J'étais opposée depuis le début à cette disposition : j'y suis toujours défavorable, parce qu'une AMP est un projet parental – conçu donc à deux. Le deuil, c'est-à-dire la disparition du mari, comme l'a fort bien observé Pierre Dharréville, le modifie nécessairement. Monsieur le rapporteur, je n'ai pas réussi à franchir le pas.
De plus, quid de l'intérêt de l'enfant, qui a été beaucoup évoqué hier ? Quel poids lui fera-t-on porter ? Il est à mes yeux beaucoup trop lourd. Donc, ni pour la femme, qui continuera d'assumer ce projet, ni pour l'enfant, je le répète, je ne réussis pas à franchir le pas.
Je tiens enfin à rappeler, afin que chacun soit éclairé, que la commission spéciale a bien émis un avis défavorable sur ce sujet.