Cela peut arriver. Puisque vous demandez des exemples concrets, je vous en donne. Vous voudriez refuser à cette conjointe d'effectuer une stimulation ovarienne, au motif que ce serait trop dangereux. Vous voudriez l'empêcher de donner des gamètes à son épouse alors que, dans le même temps, vous incitez les femmes à faire des dons anonymes de gamètes, et donc à réaliser des stimulations ovariennes. La stimulation ovarienne ne serait pas dangereuse pour les dons anonymes, mais le serait quand on fait un don à sa compagne ? Vous rendez-vous compte de ce que vous dites ?
Soyons honnêtes intellectuellement : la stimulation ovarienne n'est pas plus dangereuse pour un don à sa compagne que pour un don anonyme. Le cas que je viens d'évoquer doit être pris en considération : madame et monsieur les ministres, que répondrez-vous à ce couple de femmes ? Devra-t-il attendre un don anonyme pendant deux ou trois ans ? On marche sur la tête ! Depuis le début de l'examen de ce texte, vous ne cessez de dire que notre pays manque de dons de gamètes. Mais aujourd'hui, c'est vous qui en faites une publicité négative ! Faites attention aux termes que vous employez !
J'ajoute qu'en première lecture, nous avions déposé un amendement visant à empêcher les stimulations ovariennes excessives, et que vous l'aviez refusé.
J'espère avoir répondu à votre question, monsieur Bazin, et que vous voterez contre cet amendement.
Le 10/08/2020 à 11:28, Laïc1 a dit :
On a compris que la stimulation ovarienne était dangereuse pour toutes, et qu'il fallait donc l'interdire sans discrimination.
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