Il s'agit ici de la question particulièrement sensible de la recherche sur l'embryon. Elle pose des problèmes éthiques aigus. À ce jour, la recherche sur les cellules souches embryonnaires n'a pas donné de résultats dans le traitement des maladies graves ; en revanche, la recherche sur les cellules souches adultes a conduit à des résultats. Voilà l'état de la science.
Une nouvelle fois, le législateur est confronté à une tension entre d'une part l'intérêt de la recherche et des nouvelles techniques mises au point dans un but d'amélioration de la santé humaine, et d'autre part les limites que nous devons fixer au nom de la dignité de la personne. L'embryon n'est pas un simple matériau de laboratoire. Le rapporteur de la loi de bioéthique de 2011 l'indiquait très clairement : « le législateur refuse de le considérer purement et simplement comme une chose ». Il faut prendre cette réflexion en considération.
Dans les pays où l'encadrement est moins strict que dans le nôtre, comme le Royaume-Uni, qui mène des recherches sur l'embryon depuis bientôt trente ans, celles-ci n'ont pas permis de réelle percée thérapeutique ou scientifique.