Je vais développer ma réponse, ce qui me permettra d'être plus bref ensuite. L'article 4 bis concerne la transcription à l'état civil français de la naissance d'un enfant à l'étranger. La ligne rouge du Gouvernement est la suivante : non, non et non à la GPA. Pour autant, la loi doit prendre en considération les enfants nés de GPA à l'étranger.
Comment le dire : est-il anormal que nous essayions d'obtenir un contrôle sur la manière dont les GPA se passent dans des pays totalement différents, selon des législations totalement différentes dont certaines – je ne veux pas dire ici lesquelles – peuvent nous sembler assez peu protectrices des droits alors que notre législation, c'est son honneur, doit protéger les enfants, les enfants et toujours les enfants, monsieur Touraine ?
Monsieur Lescure, vous le savez, l'autorité consulaire n'est pas une autorité judiciaire. Mais je m'engage, avec le concours du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, à répondre à vos légitimes préoccupations. Cela me paraît la moindre des choses. Je sais que les procédures ne sont pas toujours fluides et que de légitimes interrogations peuvent nous traverser l'esprit. J'ai pris bonne note de vos propos, et mes services ainsi que ceux du ministre de l'Europe et des affaires étrangères travailleront pour assurer cette fluidité.
Monsieur Touraine, vous avez parlé de 18 ans d'attente. Ce ne serait plus possible aujourd'hui. Admettez qu'à l'époque, on était en terre totalement inconnue. Depuis, plusieurs problèmes ont été résolus. Aujourd'hui, plus un enfant n'aurait à attendre ses 18 ans pour voir son acte de naissance transcrit à l'état civil. Cela me paraît invraisemblable. Nous essaierons d'aller très vite.
Le contrôle de la France sur des législations qui ne sont pas les nôtres ne peut être effectué que par le truchement judiciaire. C'est la raison pour laquelle l'adoption, en l'espèce, est la seule solution.
Ne me dites pas – vous le ferez si vous voulez, vous êtes libre et je respecte votre liberté …