Ainsi, de 2016 à 2020, on est passé d'une éviction à vie à une éviction en dessous de quatre mois sans rapports.
Je dois à présent expliquer quelles sont les raisons scientifiques – et non politiques, il est important de faire le distinguo – qui justifient mon amendement. Vous avez parfaitement raison, monsieur le député, on teste toutes les poches de sang. Mais, dans le cas du VIH, il y a ce que l'on appelle une « fenêtre sérologique », c'est-à-dire une période de quelques jours, durant lesquels on peut avoir été contaminé par le VIH sans qu'il soit encore possible de déceler les anticorps. Le virus ne se multiplie pas moins dans la poche de sang, et il risquerait d'être donné à des personnes qui n'ont certainement pas demandé qu'on leur transfuse du sang contaminé.
Telle est la réalité scientifique, monsieur Minot : je vous parle là en scientifique et en personne engagée. Nul ne peut me dénier les combats que j'ai menés sur cette question pendant sept ans dans cet hémicycle.