En dépit de l'optimisme de M. le ministre, la France est loin d'être autosuffisante en sang. En réalité, une grande partie des dérivés sanguins nécessaires au traitement de nos malades, que ce soit les immunoglobulines ou les autres dérivés du plasma, sont issus de dons rétribués provenant d'autres pays et sont fabriqués par des laboratoires étrangers. Nous sommes de ce fait en dehors des règles éthiques qui imposent la gratuité du don du sang, et le ministère est obligé, chaque année, d'édicter une dérogation à nos engagements en la matière pour nous permettre d'importer ces produits et compenser ainsi l'insuffisance des dons dans notre pays.
Je n'ai pas de solution miracle propre à assurer un nombre suffisant de prélèvements. En tout cas, il faut qu'il y ait davantage de donneurs et de prélèvements et que, dans un avenir qui soit le moins lointain possible, les produits dérivés du sang soient fabriqués en France, à partir de dons non rétribués et dans le respect de l'éthique à laquelle nous sommes attachés.