Certaines personnes ont commandé un test à plusieurs sociétés, et ont obtenu des résultats très différents les uns des autres !
L'interdiction de réaliser ces tests ne prive aucunement la recherche française : celle-ci enrichirait ses bases avec des données non fiables, au risque d'obtenir des résultats de recherche erronés.
Les tests génétiques présentent aussi un danger pour les individus. Une femme peut se voir annoncer qu'elle n'a aucun risque de développer un cancer du sein, au motif que son gène BRCA2 est parfait, alors que l'entreprise n'a recherché que la mutation génétique la plus fréquente, sans séquencer correctement l'ensemble du gène. Cette femme sera dissuadée de réaliser une mammographie, et prendra alors un risque pour sa santé. Imaginez aussi qu'un frère et une soeur effectuent un test ensemble, et qu'ils découvrent qu'ils n'ont pas les mêmes parents. De quoi animer les repas de famille…
Il importe effectivement de travailler sur la question et d'élaborer, comme l'a dit le rapporteur, une véritable politique de génomique – c'est notamment le rôle de France génomique, et nous prenons également des dispositions en ce sens. Mais le mot récréatif n'a pas sa place dans la génétique. Je donne donc un avis défavorable.