Votre erreur provient, selon moi, de ce que vous vous référez à un cas très particulier, celui dans lequel la mère amène non seulement son génome, mais aussi des petites batteries cellulaires, les mitochondries, d'origine bactérienne, car leur génome est de type bactérien – car, pour ceux qui l'auraient oublié, nous sommes originaires des bactéries : du point de vue de l'évolution, rappelons-le, les bactéries nous précédaient. Or les gènes portés par ces petites batteries cellulaires peuvent poser problème et rendre la respiration cellulaire très difficile.
À ma connaissance, le protocole de recherche mentionné par Mme la ministre a été utilisé une fois : par le docteur Arnold Munnich, à l'hôpital Necker-Enfants malades. Il visait à utiliser les génomes de la mère et du père et à changer les mitochondries malades contre des mitochondries non malades. Il ne s'agissait donc pas d'une FIV à trois parents, comme vous l'appelez, mais tout simplement d'un changement de batteries cellulaires.