Derrière les interrogations qu'il formule, qui sont les mêmes que celles de notre collègue Vanceunebrock, se trouve en effet la volonté de promouvoir le genre. L'on passe du sexe au genre dans une certaine confusion, dans l'optique de retenir cette notion à l'état civil. Or le genre, à l'état civil, n'existe pas ; c'est le sexe qui prévaut. Et vous oeuvrez pour ce remplacement. Des pas sont faits en ce sens ; le Gouvernement étant incapable d'y répondre, on arrive à des impasses juridiques, comme nous avons pu le constater hier soir.
Prenez donc garde à ne pas utiliser des souffrances liées à des réalités corporelles pour promouvoir des interrogations d'ordre psychologique. Celles-ci sont également bien réelles, mais n'ont pas à être traitées par une réponse juridique objective. Nous voyons bien que les promoteurs de ce projet de loi depuis son origine que sont nos collègues Lachaud, Vanceunebrock ou Gérard militent pour la remise en cause des réalités sexuées et de la distinction binaire entre l'homme et la femme. Notons que je ne conteste pas leur cohérence : au moins assument-ils leur choix et vont-ils au bout de leur démarche. Ils émettent des interrogations légitimes, mais c'est une raison insuffisante pour remettre en cause l'identité de tous les hommes et de toutes les femmes pour qui la question ne se pose pas. Votre but, nous le savons bien, est de revenir sur cette distinction : assumez-le ! Nous ne sommes pas d'accord et nous en débattrons. Et nous attendons maintenant la position du ventre mou de l'hémicycle, un qualificatif qui convient également au Gouvernement.