Intervention de Cyrille Isaac-Sibille

Séance en hémicycle du jeudi 23 juillet 2020 à 15h00
Dette sociale et autonomie — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

À l'issue de débats intenses et nourris, nous nous apprêtons à voter définitivement ces deux projets de loi, organique et ordinaire, qui comportent des mesures extrêmement importantes et engageantes quant à l'avenir de notre système de sécurité sociale. Que celles-ci soient financières ou structurelles, le groupe MODEM les soutiendra avec un esprit de responsabilité plein et entier.

Tout d'abord, le transfert massif de dette à la CADES et la prolongation de la durée de vie de celle-ci jusqu'en 2033 sont impérieux, à l'heure où le déficit prévisionnel de la sécurité sociale pour 2020 atteindra 52 milliards d'euros. Le caractère exceptionnel de la crise sanitaire appelle, en effet, des mesures d'ampleur, qui engagent des montants colossaux. Il nous apparaît essentiel, pour faire face à un choc économique sans précédent, de prolonger la durée d'amortissement de cette dette sociale, afin de soulager la trésorerie de l'ACOSS et d'éviter tout risque de défaut de paiement ; il s'agit également de perpétuer le principe fondamental d'un amortissement progressif avec une échéance fixe, afin que les générations futures ne pâtissent pas des nécessités du contexte actuel. Ces 136 milliards d'euros constituent une réponse à court terme, tout en nous dotant des marges de manoeuvres indispensables pour relever les défis sanitaires et sociaux des prochaines décennies.

Si les deux textes que nous examinons présentent un aspect particulièrement technique et financier, ils comportent également des mesures d'une grande humanité. Qui parmi nous et quel Français ne s'interroge pas sur sa fin de vie et sur celle de ces proches ? C'est pour cette raison que ce jour, peut-être pas encore historique car beaucoup de travail reste à faire, est à marquer d'une pierre blanche – j'en ai d'ailleurs ramassé une dans le jardin de l'Assemblée pour joindre le geste à la parole.

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