Le déficit hydrique est très important, les petits ruisseaux sont à sec, les retenues d'eau aussi, et la nature est éprouvée. Plusieurs organisations professionnelles ont saisi la préfète pour faire appliquer la procédure de reconnaissance de l'état de calamité agricole. Je soutiens leurs démarches, notamment celle consistant à identifier les zones les plus touchées.
La récolte de fourrage au printemps a été normale, sans plus : elle n'a pas permis pas de reconstituer des stocks de précaution. Dans de nombreux secteurs, l'affouragement au pré des animaux a commencé en juillet ; cette consommation prématurée de fourrages destinés à l'hivernage oblige les agriculteurs à des acquisitions supplémentaires. Dans un contexte commercial dégradé, je suis très inquiet de cette situation, en particulier pour les trésoreries des exploitations et la survie même de certaines d'entre elles. Que dire des jeunes agriculteurs nouvellement installés ? Vous sachant attaché à la pérennité des élevages bovins allaitants extensifs et de l'élevage en général – ceux de bovins-lait et d'ovins sont souvent situés dans des zones défavorisées – , je ne doute pas que vous comprendrez la gravité d'une situation qui appelle des réponses adaptées et rapides. Pouvez-vous nous dire quelles sont vos intentions, à court terme pour aider les agriculteurs à passer ce cap difficile, et à moyen terme pour accompagner l'évolution vers des systèmes plus résistants et pérennes, dans un contexte où les éleveurs sont trop souvent, et injustement, mis en cause ?