Vous m'interrogez sur les intentions de General Electric – GE – s'agissant de deux de ses divisions en Europe, dans les domaines de l'hydroélectricité et des réseaux et énergies renouvelables. Vous le savez, Bruno Le Maire, Élisabeth Borne – désormais dotée d'instruments importants pour accompagner tous les dossiers de restructuration et de suppression d'emplois – et moi-même suivons de très près cette situation. Je veux également remercier les élus des territoires où intervient Alstom, qui se mobilisent. Je pense notamment à Christophe Grudler, un député européen très attaché à son territoire, qui m'a encore interrogé récemment à ce propos.
L'implantation de GE est ancienne. Cette entreprise emploie nos meilleurs ouvriers et utilise nos meilleurs savoir-faire.
Nous devons être clairs. Certes, nous traversons une crise économique, et des carnets de commandes se vident – massivement, dans certains secteurs d'activité – , mais nous n'accepterons pas de plan social opportuniste, comme l'a très clairement indiqué Bruno Le Maire, s'agissant de cette situation comme d'autres.
Nous venons d'annoncer un plan massif d'accompagnement de l'économie, d'un montant inédit de 100 milliards d'euros, qui nous donne des outils pour aider les entreprises à rebondir et protéger les compétences. C'est là l'enjeu de l'action menée par Élisabeth Borne, avec l'activité partielle de longue durée, et celui de l'accompagnement et du développement de nouvelles activités industrielles, dont je suis chargée. GE a prévu de créer 300 emplois à Cherbourg et Saint-Nazaire, dans l'éolien offshore : réjouissons-nous en. Des projets peuvent probablement aboutir dans le secteur de l'hydrogène, que nous accompagnons à hauteur de 7 milliards d'euros.
Oui, nous mènerons un dialogue exigeant avec GE afin que l'entreprise se saisisse de nos dispositifs et déploie un projet ambitieux pour l'industrie française. C'est en ce sens que Bruno Le Maire et moi-même avons écrit, il y a quelques jours, au président-directeur général de GE, Larry Culp. Vous pouvez compter sur nous pour défendre les intérêts de l'industrie française.