Bien sûr, un gamin ou une gamine de 17 ans ne peut pas voter, mais ils ont des idées. Nous le voyons dans les familles : parfois l'adolescent intervient dans une discussion – nous ne lui répondons pas qu'il n'a rien à dire, nous essayons de l'y associer. Voilà le sens de cette disposition.
J'y suis attaché comme à la prunelle de mes yeux, parce qu'elle adresse un message fort à la jeunesse, qui nous regarde, qui parfois ne comprend pas notre action, parfois nous conteste, ou pire encore : nous lui disons que nous prêtons attention à ce qu'elle exprime. Or, en matière d'écologie par exemple, la jeunesse a de belles idées, novatrices, qui vont dans le bon sens – on ne peut pas ne pas l'entendre. Donnons-lui le sentiment – mais plus encore qu'un sentiment, il s'agit d'une réalité – que nous sommes à son écoute ! Nous pourrons ainsi nous réconcilier avec une jeunesse qui observe parfois le monde politique avec un regard que, sans doute, nous ne méritons pas. Pour ces raisons, j'émets un avis totalement défavorable à ces amendements.