Je crois pour ma part que nous sommes dans une configuration différente de celle d'hier. Nous avons adopté alors une disposition donnant la possibilité à soixante députés ou soixante sénateurs de saisir le CESE. En l'espèce, il s'agit de déterminer quelles autorités peuvent demander au CESE d'engager une consultation du public. On entre donc dans les modalités opérationnelles.
Si l'objectif du texte est de donner davantage de pouvoirs au CESE, il faut lui laisser la prérogative, lorsqu'il se saisit d'un sujet, de choisir par quel moyen il souhaite mener ses travaux : le rapport d'une de ses commissions ou d'un autre de ses organes, une consultation du public ou tout autre mode de participation citoyenne. Il n'appartient pas aux députés que nous sommes de lui imposer l'organisation d'une consultation du public sur tel ou tel sujet. D'autant plus que l'Assemblée a elle aussi pleinement la faculté de consulter le public, qu'elle a d'ailleurs déjà utilisée, notamment sous l'impulsion de la présidente de la commission des lois.
Que chaque institution reste dans le cadre de ses prérogatives. Il revient au CESE de déterminer les sujets sur lesquels il entend recourir à une consultation du public, sachant que nous avons déjà ouvert au Gouvernement, au président de l'Assemblée nationale et au président du Sénat la possibilité de lui en demander une.