Alors que les collectivités portent aujourd'hui 70 % de l'investissement public, les risques pour la croissance et l'emploi sont bien réels.
Les collectivités, déjà touchées par la diminution du nombre d'emplois aidés, la fragilisation des bailleurs sociaux à dimension humaine, la contribution supplémentaire imposée aux agences de l'eau, devront dès cette année se serrer un peu plus la ceinture avec pour objectif de réduire de13 milliards d'euros leurs dépenses d'ici à 2022.
L'année prochaine, la DGF perdra 3,8 milliards d'euros, au détriment des régions. Ce soir encore, le Gouvernement tente d'expliquer que ce recul sera compensé par l'attribution d'une fraction du produit de la TVA. Dans les faits, une fois encore, on reprend d'une main ce que l'on donne de l'autre.
La dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle fondra, quant à elle, de 240 millions d'euros, la dotation de garantie des reversements des fonds départementaux de la taxe professionnelle de 65 millions d'euros, et la dotation de compensation d'exonérations relatives à la fiscalité locale de 34 millions d'euros.
Au total, nous en sommes à 4 milliards de moins pour les collectivités locales dans ce projet de loi de finances, même si le Gouvernement et sa majorité présentent les choses de manière plus flatteuse. En effet, vous évoquez une hausse de 300 millions des ressources affectées aux communes, mais qui est en grande partie absorbée par la baisse des variables d'ajustement. La logique est immuable là encore : on retire d'une main ce que l'on accorde de l'autre.