Monsieur le ministre des outre-mer, la Martinique est secouée depuis plusieurs mois par des manifestations et des actes de violence qui renvoient aux blessures mal cicatrisées de notre histoire commune : l'esclavage et la colonisation. Pour beaucoup de ces manifestants, l'État perpétue vis-à-vis des Antilles françaises une forme de violence symbolique et structurelle. Toutefois, la Martinique fait partie intégrante de la République et elle entend le rester.
Mais en dehors des questions historiques, c'est le dossier de la chlordécone qui concentre les revendications de la population. Une commission d'enquête parlementaire a établi les raisons et les responsabilités en matière d'utilisation de ce poison, et formulé quarante-deux propositions en vue de la réparation des préjudices économiques, sanitaires et agricoles.