Ma question s'adresse à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
Cela fait plusieurs semaines, quarante jours exactement, que Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim. Cette avocate iranienne est détenue depuis 2018 pour avoir défendu, entre autres, des femmes ayant retiré leur voile en public afin de protester contre l'obligation qui leur est faite de le porter.
Hier, nous apprenions que cette militante est entre la vie et la mort. Elle refuse de renoncer à ce qui lui tient à coeur : faire respecter les droits humains. La crise du coronavirus a renforcé sa détermination, mais aussi les disparités entre détenus. Comment cette femme, lauréate du prix Sakharov, décerné à celles et ceux qui luttent chaque jour contre l'oppression, l'injustice et l'intolérance, pouvait-elle renoncer à défendre ses propres droits ? Elle s'exprime aujourd'hui en se laissant mourir de faim, espérant sans doute que ses actes auront plus d'effet que ses dires.