Monsieur le Premier ministre, la semaine dernière s'est tenue la séance plénière du Parlement européen, seule institution de l'Union européenne implantée en France. Or cette séance était organisée à Bruxelles pour la sixième fois consécutive depuis le début de l'année, en totale contradiction avec les traités européens. Toutes les précautions sanitaires ont pourtant été prises à Strasbourg pour accueillir les parlementaires européens dans les meilleures conditions. Bruxelles se trouvant comme Strasbourg en zone rouge, l'argument sanitaire est sans effet.
Cette situation est très clairement un mauvais signal et la présence de l'institution parlementaire à Strasbourg est remise en cause. Il est clair qu'il s'agit d'une nouvelle manoeuvre des opposants à Strasbourg, qui souhaitent que Bruxelles supplante la capitale alsacienne.
Ce qui est en cause, ce n'est pas l'affaiblissement d'une métropole française : il ne s'agit pas d'un combat régional. Il en va, monsieur le Premier ministre, du poids politique et diplomatique de la France. Il en va du leadership français avec l'Allemagne en Europe. Il en va de la place de la France sur la scène internationale.