L'Institut universitaire de France est un remarquable outil qui permet de dégager du temps aux enseignants-chercheurs, afin qu'ils se consacrent davantage à leurs projets de recherche. C'est même le meilleur outil qui soit, non seulement en France, mais à l'international. Ses membres bénéficient d'importantes décharges d'enseignement pour des périodes de cinq ans, éventuellement renouvelables, assorties de bourses personnelles, utilisables de façon souple, sur le modèle des bourses Sloan de recherche. Ils sont désignés par un jury international, garant d'une légitimité incontestable et d'une grande efficacité du processus, pour un coût modique.
Il convient de développer ce très bel outil dans le cadre du projet de loi de programmation, afin de donner davantage de temps aux enseignants-chercheurs, en synergie avec les universités et dans le respect de ces dernières. Aussi, nous proposons d'inscrire un objectif énergique – le doublement du nombre de postes relevant de l'Institut universitaire de France – dans le rapport annexé à l'article 1er. Nous dessinerions ainsi une trajectoire vertueuse, conforme à celle qui est prévue pour les accueils en délégation au CNRS.