Il s'agit de l'investissement dans la rénovation des universités.
Les 74 universités françaises accueillent 1,6 million d'étudiants et comptent 150 000 personnels, plus de 60 000 chercheurs et 3 000 laboratoires. Elles sont aussi le premier opérateur de la recherche. Et pourtant, aucun budget conséquent n'est dégagé pour elles dans cette loi de programmation budgétaire.
Avec un parc immobilier qui totalise 18 millions de mètres carrés, elles représentent à elles seules un tiers des bâtiments publics appartenant à l'État. Le parc immobilier représente leur deuxième poste de fonctionnement après les dépenses de personnel, soit 777 millions d'euros dans la loi de finances de 2019, mais elles sont malheureusement nombreuses à être vétustes, parfois de véritables passoires thermiques.
La rénovation de ces établissements est d'autant plus urgente que 69 000 étudiants supplémentaires vont arriver d'ici 2028 et que le manque de place est criant. Cette rentrée en a encore été l'exemple, avec 50 000 étudiants de plus. Nathalie Sarles et moi-même avons souligné, dans notre rapport sur Parcoursup et l'accès à l'enseignement supérieur rendu le 22 juillet dernier, la nécessité d'améliorer très vite les conditions d'accueil des étudiants qui vont arriver en masse lors des prochaines rentrées universitaires.
Cet amendement vise donc à investir 150 millions supplémentaires par an dans la rénovation et la modernisation des bâtiments universitaires de 2021 à 2027.