Monsieur le rapporteur, en évoquant les chercheurs qui travaillent dans le secteur privé, je ne sais pas si vous vous réjouissiez de leur nombre. Quoi qu'il en soit, et vous avez dû les entendre le dire lors des auditions, ce sont les conditions actuelles de recherche dans le secteur public qui poussent nombre d'entre eux vers le secteur privé.
Pour que la société, au sens de l'intérêt général, puisse bénéficier des savoirs et des connaissances produits, il faut améliorer les conditions de recherche. Il faut faire en sorte que, pour mener à bien leurs projets, ces chercheurs ne soient pas obligés d'aller chercher des rémunérations dans le privé où ils seront de plus en plus soumis à des conflits d'intérêts dans des domaines comme l'écologie ou autres, où les enjeux sont très importants.
Les lanceurs et lanceuses d'alerte ne sont pas suffisamment protégés par la législation, mais préciser que les chercheurs sont couverts par ce régime permettrait de renforcer leur protection, en attendant l'adoption – avant la fin de la législature, je l'espère – d'un texte sécurisant vraiment le statut des lanceurs d'alerte.
Puisque je n'ai pas entendu de réelle objection à notre amendement dans vos interventions, je ne doute pas que la majorité sera favorable à la nécessité de protéger la recherche publique des conflits d'intérêts, et de soutenir les lanceurs et lanceuses d'alerte.