Nous avons échoué, en commission, à vous convaincre de l'impérieuse nécessité d'agir pour atteindre la parité dans le monde de la recherche et de l'enseignement supérieur, qu'il s'agisse des recrutements, des nominations, des évolutions de carrière, des rémunérations ou du versement des primes.
Pourtant, rappelons que les femmes ne représentent aujourd'hui que 28 % des chercheurs et 36 % des vice-présidents d'université. À la rentrée 2019, seules dix universités sur soixante-quatorze étaient présidées par des femmes, et seulement deux femmes étaient à la tête des vingt-trois COMUE – communautés d'universités et établissements – et associations d'université. Tous les chiffres aboutissent au même constat implacable : les femmes sont sous-représentées dans le monde de la recherche et de l'enseignement supérieur.
Par ailleurs, seuls 30 % des appels à projets de l'Agence nationale de la recherche sont présentés par des femmes et celles-ci sont moins nombreuses dans le corps des professeurs d'université – 21,8 % – que parmi les maîtres de conférences – 33,1 %. J'ajoute que ces chiffres sont affreusement bas comparés à ceux des pays voisins.
Le présent amendement propose une nouvelle fois de remédier à cette situation et de donner une traduction concrète à ce qui a été présenté comme la grande cause du quinquennat : l'égalité entre les femmes et les hommes.