Cela revient à faire peser la responsabilité de la mise en oeuvre de votre texte sur les gouvernements qui vont vous suivre. Pourquoi ne pas mettre le paquet dès 2021 ? À ce sujet, nous n'avons pas totalement compris les explications du Gouvernement et nous ne pensons pas être les seuls.
Alors qu'une crise économique et sociale sans précédent s'annonce, – elle n'a pas encore vraiment commencé – , il faut consentir un effort massif en faveur de l'innovation et de la recherche, qui jouent un rôle déterminant dans la relance. Il convient de sécuriser les financements récurrents afin de donner de la lisibilité. Il importe également de mettre fin à la précarisation et aux financements compétitifs des appels à projets. Certes, le projet de loi contribue à revaloriser les salaires mais un écart perdurera avec les autres pays de l'OCDE.
Comment garantir cet effort essentiel au redéploiement économique et social et à la relance ? Comment parvenir à un équilibre entre financements compétitifs et financements récurrents ? Je pense en particulier aux petites universités – ma circonscription abrite sans doute la plus petite université de notre pays, mais nous avons aussi évoqué l'outre-mer. C'est le débat qu'il nous incombe de mener aujourd'hui, et je dois dire que nous éprouvons quelques inquiétudes quant à savoir si nous saurons nous hisser à la hauteur des enjeux.