Cet amendement va en effet recouper ceux de nos collègues, et pour cause : nous avons des doutes communs au sujet de la durée de la trajectoire budgétaire proposée et de la répartition de l'effort budgétaire.
Le Conseil économique, social et environnemental, le CESE, a adopté hier sa contribution à ce projet de loi de programmation. Cet avis, approuvé par 161 voix et 1 abstention, préconise d'affecter 6 milliards d'euros à la recherche d'ici à la fin du quinquennat, c'est-à-dire de concentrer l'effort sur l'année à venir. Il formule également le voeu, qu'il faudrait exaucer, de voir le Parlement prendre la mesure de l'urgence et donner aux chercheurs et aux chercheuses les moyens et le cadre nécessaires au plein exercice de leur mission. Telle est la conclusion de cette contribution que je vous invite à lire, si vous ne l'avez déjà fait, car elle comporte de nombreuses propositions.
Je le disais à l'instant, des députés appartenant à différents groupes en sont arrivés à formuler le même souhait de réduction de la période de programmation et de concentration de l'effort budgétaire sur les deux prochaines années. Il s'agit certes de s'assurer de l'exécution de cette programmation, mais pas uniquement. Certains auront la certitude absolue que ces engagements seront respectés, d'autres non, mais le plus important n'est pas cette appréciation par chacun de vos engagements, madame la ministre, et de notre capacité à les faire respecter, car, au-delà, il y a aujourd'hui la nécessité de susciter rapidement un choc d'investissement dans la recherche. C'est avant tout à cela que vise l'amendement.