De même que ceux des orateurs précédents, cet amendement a pour objectif de réduire la période de programmation, afin que l'effort soit réparti de 2021 à 2027. Il vise également à faire en sorte que la France consacre à la recherche 3 % de son PIB dès 2027, et non dès 2030.
D'autres l'ont rappelé, mais je me permets de le dire à mon tour : en vertu du principe de l'annualité budgétaire, les décisions peuvent être régulièrement remises en cause. Nous ne pouvons nous satisfaire de cet état de fait. La loi de programme du 18 avril 2006 pour la recherche comportait des mesures budgétaires dont vous dites vous-mêmes qu'elles n'ont pas été tenues. Je rappelle qu'elle prévoyait que le seuil de 3 % du PIB serait atteint en 2010, soit il y a dix ans !
Il faut donc faire un véritable effort, surtout au début de la période de programmation, car vos promesses concernent une époque encore si lointaine que les chercheurs s'en inquiètent. Regardez les rapports de la Cour des comptes portant sur l'exécution des budgets 2018 et 2019, c'est-à-dire les exécutions budgétaires sur lesquelles l'actuelle majorité avait la haute main : il y a eu systématiquement des annulations de crédits concernant la MIRES, la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur ».
Vous avez un vrai problème de crédibilité. Nous voudrions bien vous croire, mais les actes de ce Gouvernement ont jusqu'à présent été en totale contradiction avec les promesses que vous faites aujourd'hui. Par conséquent, nous n'accordons pas foi à vos engagements : vous ne nous permettez pas d'y croire.
Le 26/09/2020 à 15:43, Laïc1 a dit :
Moi je ne crois pas en l'hypocrisie du système politique, j'en suis sûr.
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