Il procède à des constats, à des évaluations, notamment à partir de questionnaires. Ces résultats sont ensuite transmis au ministère, à qui il revient alors d'agir. Ce n'est pas contradictoire mais tout à fait complémentaire.
Peut-être proposez-vous de cesser les envois de questionnaires aux chefs d'établissement – car si les problèmes sont invisibles, évidemment, il n'est plus nécessaire d'agir : c'est parfaitement clair, voilà une simplification indiscutable ! Si tel n'est pas votre objectif, pourquoi voulez-vous donc supprimer un observatoire qui mène un travail complémentaire de celui qui est accompli, en interne, par le ministère de l'éducation nationale ? Vous pouvez parfaitement renforcer l'effectif de cette cellule si vous le souhaitez, mais ne supprimez pas l'observatoire qui travaille avec le ministère : cela n'a pas de sens ! On voit bien qu'au bout du compte, vous ne disposez plus d'arguments pour justifier une telle mesure.
Je note que le dernier rapport remis par l'observatoire faisait état de l'absence de plan de continuité de l'activité dans 73 % des écoles. C'est fâcheux, surtout en période de crise du covid-19, même si, j'en conviens, la situation était alors identique dans les tribunaux et bien d'autres services publics, ce qui est tout de même problématique.
Certes, l'élaboration de tels rapports, qui relèvent de la gestion prévisionnelle des risques, représente un coût qui peut sembler inutile puisque l'incendie ou la catastrophe prévus n'auront certainement pas lieu – et tant mieux. Mais le jour où ils se produiront, vous serez bien heureux d'avoir dépensé tout cet argent, année après année, pour entretenir une culture du risque responsable, rationnelle – c'est grâce à elle que les gens ne deviennent pas fous lorsque la catastrophe arrive. Vous êtes en train de casser cet outil : c'est absurde. J'adjure les collègues de la majorité ici présents de se rendre compte de la nécessité de maintenir au moins cet observatoire-là.