… d'abord sur les conséquences d'une telle opération en termes d'emploi, l'emploi qui est au coeur des priorités du plan de relance que vous nous avez présenté hier. On parle de 4 700 postes menacés à terme sur le territoire national.
Inquiétudes, ensuite, sur les conséquences en termes concurrentiels, donc sur l'éventuelle augmentation des prix pour les collectivités et les consommateurs, dans une période où nous voulons préserver le pouvoir d'achat quoi qu'il en coûte.
Inquiétudes, enfin, sur le fait de voir deux champions nationaux, deux leaders mondiaux, deux entreprises dont les Français sont fiers, s'affronter au moment où nous traversons l'une des pires récessions de l'histoire du pays.
Au conseil d'administration d'Engie qui se réunit demain, en présence du représentant de l'État, Veolia a fixé un ultimatum. Si nous comprenons l'ambition de Veolia de construire un champion mondial de l'environnement, s'agissant de services publics aussi fondamentaux pour les Français que l'eau et les déchets, nous ne saurions plier devant aucun ultimatum, ni aucun chantage.
Monsieur le ministre, vous avez clairement déclaré ce matin que « l'État ne céderait à aucune pression » dans ce dossier. L'intérêt comme la responsabilité de l'État actionnaire d'Engie ne sont-ils pas de prendre tout le temps nécessaire à l'examen de l'offre de Veolia, bien sûr, comme de toutes offres alternatives qui pourraient émerger ?