Je remercie Sacha Houlié d'avoir tenté de donner un peu de bon sens dans le texte en y introduisant le principe de la proportionnalité. Merci Sacha, car depuis le début de la crise, sa gestion est très éloignée du bon sens ! Il faut dire que le ministre, ou peut-être son cabinet, aime jouer avec les crayons de couleur. Laissez-moi m'aider de mes fiches car j'ai peur de m'égarer ! Les nuances de couleurs récemment présentées pour classer les départements selon la virulence du virus nous interrogent. Si nous disposions de véritables indicateurs, nous pourrions proportionner les mesures ; il n'en est rien. Pas moins de cinq couleurs sont utilisées actuellement, et depuis le début de l'épidémie, les critères permettant de classer les territoires n'ont cessé de changer. Le nouvel outil, dont les couleurs vont jusqu'au rouge écarlate, n'est jamais que le sixième présenté depuis fin avril !
Une première carte nous a été présentée le 30 avril, une deuxième le 7 mai, puis une troisième le 28 mai, qui comportait quatre indicateurs portant sur le taux d'incidence, le taux de reproduction, le taux de positivité des tests et les capacités des services de réanimation – lesdits indicateurs étant d'ailleurs mis à jour avec énormément de retard. Une quatrième carte, dite de vigilance et apparue le 15 juin, n'a jamais été remise à jour depuis cette date…
Le Gouvernement, qui a beaucoup d'imagination, s'est ensuite mis en tête de nous tenir informés des zones de circulation active du virus. On a ainsi appris que, si le virus circulait plus ou moins vite, il restait toujours extrêmement virulent.