Aujourd'hui, nous avons besoins de mesures cohérentes, qui soient comprises par les Français parce que ça devient très compliqué. Quand j'ai pris la ligne 8 du métro tout à l'heure, nous étions tassés mais il n'y avait pas une seule personne non masquée. Pas une ! La consigne était ultra-respectée dans les rames comme dans les couloirs. Cela veut dire que le peuple français, dans sa large majorité, a intégré le fait qu'il fallait se protéger. Nous pouvons considérer que nous représentons des citoyens responsables, ce qui est bon signe car cela veut dire que nous pouvons compter sur eux.
Monsieur le ministre, vous qui avez fait de la communication cet après-midi, vous devez savoir ce que c'est. Quand les gens voient que les 5 000 personnes autorisées à assister à une manifestation sont regroupées dans une même tribune, pensez-vous qu'ils considèrent que c'est une mesure crédible et responsable ? Je n'en suis pas convaincu. Quand les gens voient les étudiants entassés dans les amphis, pensez-vous qu'ils considèrent que c'est une bonne chose ? Quand ils voient tous les députés présents à la séance de questions au Gouvernement les uns à côté des autres, que peuvent-ils penser ? Ils doivent se poser des questions face aux travées vides de Roland-Garros. Croyez-vous qu'ils estiment qu'on les considère comme des citoyens responsables ? Je crois l'inverse.
Je suis du Havre, l'autre capitale de la Bretagne, région où il m'arrive de me rendre. J'ai pu y constater que les habitants de zones classées vertes avaient l'impression de subir une punition collective alors qu'elles respectaient toutes les règles : c'est la pire des choses !