J'avoue que je ne comprends pas quand il faut aborder cette question. J'en ai parlé quand il me semblait que c'était le moment mais on me dit maintenant que ce sera tout à l'heure ; l'essentiel est qu'on en parle. Monsieur le président, vous n'avez pas pu entendre la fin de mon argumentation, qui consistait à dire que les patrons de discothèques ont consenti des efforts énormes et sidérants. Ils ont ainsi embauché des « silencieux » – le mot a commencé par me faire un peu peur – , ou « accompagnants ». Une discothèque est faite pour se rencontrer, et non plus tellement pour danser : on n'y trouve plus de pistes mais des tables arrangées pour y partager un verre.
Si, en sortant de discothèque à deux ou à trois heures du matin – Mme la rapporteure en décidera mais nous ne sommes pas à une heure près – , vous êtes accompagné, vous ne dites rien, vous êtes content et vous n'allez pas réveiller le voisinage – au nombre duquel se trouve peut-être le mari ou la dame.
Mais parmi ceux qui sortent bredouille, certains font du bruit, ce qui énerve les voisins. C'est pourquoi, pour calmer les riverains, les discothèques sont allées jusqu'à embaucher des « silencieux », qui intiment aux fêtards de se taire : ils font « chhhuuut ! »