Aucun de nous sur ces bancs n'imaginait bien sûr, au début de son mandat, qu'il allait devoir voter une loi sur l'état d'urgence sanitaire, puis une deuxième, puis une troisième. De même, aucun de nous n'est en mesure de connaître l'évolution du virus et sa propagation.
Oui, monsieur le ministre, il est évidemment de notre responsabilité de protéger les plus faibles de nos concitoyens et d'éviter que les personnels médicaux se retrouvent débordés face à l'afflux massif de malades.
Mais je souhaite aussi me faire la porte-parole des Français que je rencontre au détour des rues. L'immense majorité d'entre eux respecte scrupuleusement les gestes barrières et évite de se rassembler. Elle est consciente de la situation et approuve, monsieur le ministre, la manière dont la crise a été gérée jusqu'à maintenant.
Aussi permettez-moi de m'interroger. Aujourd'hui, c'est pour notre jeunesse que je m'inquiète. Nous souhaitons naturellement la protéger, au maximum. Cependant, les mesures de protection que nous instaurons d'un côté n'auraient-elles pas comme conséquence pernicieuse de mettre nos jeunes en danger dans bien d'autres domaines ?