Sur un tel amendement, il est tout de même bon que deux tons se fassent entendre ; c'est du reste l'esprit du règlement.
J'ai été maire pendant vingt-quatre ans, et, dans ma commune, qui comporte dix-sept sites classés Seveso, j'ai créé une « alert box » qui permet, en cas d'alerte Seveso, de connaître à l'instant t le nombre de personnes à évacuer. C'est essentiel si l'on doit organiser des transports afin de procéder à une évacuation immédiate ; néanmoins, pour cela, on n'a pas besoin de savoir qui habite dans chaque logement. Je comprends que les maires aient besoin d'informations, mais le troisième argument développé par le rapporteur – la notion de droit à disparaître ou de droit à la vie privée – me semble fondamental ; dans mon esprit, il vient en première position. Je conviens, madame Brocard, qu'il faille bricoler pour rechercher les personnes fragiles. Tant pis, on bricolera. Le premier droit est celui de vivre avec qui l'on veut, où l'on veut et comme on veut. Mieux vaut donc limiter les fichiers. À défaut, nous devrons le payer un jour et, alors, nous serons tous dans le même bateau.