Monsieur Lassalle, j'aime l'expression que vous avez employée : oui, une forêt se jardine, une forêt se cultive, y compris du point de vue écologique. Il y a vingt ans, lorsque je faisais mes études d'ingénieur agronome et forestier, on disait déjà : « La forêt avance mais le bois recule. » C'est très vrai : tel est le problème qui touche notre forêt aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle il nous faut déterminer une vision de la forêt qui n'oppose jamais l'aval et l'amont. Alors que la forêt emploie dans notre pays plus de personnes que l'automobile, nous n'avons pas encore mis fin au conflit entre l'amont et l'aval.
Lorsque j'étais ministre chargé de la ville et du logement, j'ai, grâce à l'action de la majorité présidentielle, dynamisé autant que faire se peut la construction bois. Or, à l'heure où je vous parle, celle-ci est réalisée en grande partie avec du bois d'importation.