… et je souhaite que toute transparence leur soit donnée sur le suivi de l'application de cette dérogation. Je souhaite que plus d'efforts soient fournis pour établir un dialogue entre les deux filières, afin qu'elles se parlent davantage ; je voudrais également que les représentants des apiculteurs soient intégrés au conseil de surveillance créé lors de l'examen du texte en commission.
Enfin, monsieur le ministre, c'est à vous que je veux m'adresser. Nous avons, vous avez, une opportunité de vous montrer réactif et d'engager la conversion vers l'agroécologie de cette filière et de son industrie en activant le plan protéines végétales, tant attendu et maintes fois repoussé. Ce plan doit rapidement donner une visibilité et dessiner les opportunités et les solutions de rechange qui s'offrent aux agriculteurs en structurant, de l'amont vers l'aval, une filière de cultures moins consommatrices d'intrants, pérennes et respectueuses de l'environnement telles que la luzerne, ou encore les oléoprotéagineux ou les légumineuses – autant de pistes qui doivent nous donner les moyens d'assurer notre autonomie alimentaire et agricole et de rééquilibrer notre balance commerciale.
Nous sommes conscients de la difficulté qui est la nôtre aujourd'hui. Nous devons choisir entre deux mauvaises solutions – peut-être parce que les lois précédentes n'ont créé que des interdictions, sans donner de moyens, ou parce que la pression n'a pas été suffisamment exercée. Quoi qu'il en soit, choisissons la moins mauvaise des deux en donnant une chance à la filière betteravière.